La réforme des études de santé ?

Un peu de vocabulaire : il n’est pas simple de s’y retrouver entre tous les sigles et mots utilisés par les professionnels de l’enseignement. Nous vous avons préparé un lexique du vocabulaire actuel et futur des études de santé en France :

• ARS : Agence régionale de Santé
• Décret du 05 novembre 2019 : Ce décret définira le parcours d’accès aux formations de santé MMOP en France à partir de la session d’admission de septembre 2020.
• DFGS2 : Deuxième année en Formation Générale en Santé.
• ECTS : European Credit Transfert System qui permet de valoriser chaque UE au niveau de l’enseignement supérieur en Europe.
• Examen d’accès : Ils pourront être écrits et/ou oraux et permettront d’évaluer les étudiants qui souhaitent accéder à la DFGS2 et répondent aux notes et/ou moyennes requises au préalable.
• L1 : 1ère année de licence.
• L2 : 2ème année de licence.
• L3 : 3ème année de licence.
• L.AS : Licence d’Accès Santé = Licence qui comporte une mineure de Santé.
• Licence Majeure de Santé : Voie d’accès directe à la DFGS2.
• Licence Mineure de Santé : Licence autre que la licence majeure de santé qui permet d’intégrer la DFGS2 ou de continuer dans le tronc principal de celle-ci.
• MMOP : Maïeutique (sage-femme), Médecine, Odontologie (dentaire), Pharmacie.
• Numerus Clausus : Limitation nationale du nombre de place dans les formations en MMOP, supprimé à partir de 2020.
• Numerus Apertus : Nombre de places ouvertes par les universités, en accord avec l’ARS, au niveau régional, pour pourvoir aux besoins de professionnels en MMOP, entrera en vigueur à partir de 2020.
• PACES : Première Année Commune aux Etudes de Santé. Elle s’éteindra avec la promotion 2019-2020.
• PARCOURSUP : Plateforme d’orientation sur laquelle sont formulées les demandes d’orientation post-baccalauréat.
• PASS : Parcours Accès Spécifique en Santé = Licence majeure de santé.
• Portail santé : Plateforme spécifique, incluse à Parcoursup, pour postuler au PASS (majeure de santé) qui donne accès direct à la DFGS2.
• UE : Unité d’enseignement = matière

1. Le PASS est créé : autrement appelé licence majeure de santé, c’est la voie d’accès directe à la DFGS2.

• Il n’est pas possible de redoubler le PASS.
• Le PASS comportera des enseignements mineurs dans d’autres domaines que la santé afin de faciliter la réorientation de ceux qui ne seraient pas admis en DFGS2.
• L’étudiant qui valide toutes les UE de son PASS et a obtenu les moyennes et notes pré-requises aux examens écrits et/ou oraux de son université intègre la DFGS2.
• L’étudiant qui valide toutes les UE de son PASS mais n’a pas obtenu les moyennes et notes pré-requises aux examens écrits et/ou oraux de son université n’intègre pas la DFGS2 mais il peut poursuivre en 2ème année de la licence dont il a suivi les enseignements mineurs pendant le PASS. Il pourra candidater à nouveau à la DFGS2 en fin de 2nde ou de 3ème année de cette autre licence.
• L’étudiant qui n’a pas validé toutes les UE de son PASS doit se réorienter sur PARCOUSUP l’année suivante et il ne pourra pas demander à nouveau un PASS.
• 60% des places en DFGS2 devraient être attribuées par le PASS.

2. La L.AS est créée : autrement appelée « licence à mineure de santé », c’est la nouvelle voie d’accès à la DFGS2

• C’est une licence, dans un domaine autre que celui de la santé, mais qui inclut des enseignements en santé.
• L’étudiant qui valide toutes les UE de sa L..AS peut être admis en DFGS2.
• L’étudiant qui valide toutes les UE de sa L..AS peut continuer en 2ème année de licence (L2) et candidater à nouveau et être admis en DFGS2 à l’issue de celle-ci. C’est aussi possible à l’issue de la 3ème année de licence (L3).
• L’étudiant qui ne valide pas toutes les UE de sa L.AS peut la redoubler ou bien se réorienter sur Parcoursup.
• 40% des places en DFGS2 devraient être attribuées par la L.AS.

3. La mise en place d’examens est actée et ils remplaceront le fameux concours qui était organisé en PACES. Ils pourront comporter des épreuves écrites et des épreuves orales ou de toute nature dont en aura décidé l’université dans laquelle l’étudiants est inscrit.

4. Des notes minimums dans certaines matières et/ou une moyenne générale minimum pourront être exigées pour accéder à certaines filières.

5. A partir de 2021 les universités, en concertation avec l’ARS, vont fixer des numérus apertus pour fixer le nombre de professionnels de santé qu’elles formeront. Le numerus apertus de chaque université sera établi en fonction des besoins sur leur territoire et en fonction de leur capacité d’accueil.

Un des objectifs de la réforme était de diversifier les profils des futurs professionnels de santé et celle-ci va en effet permettre de profiter de la diversité des origines des licences dont seront issus les futurs professionnels MMOP. La sélection, qui ne se fera plus sur le concours réputé inadapté et inefficace, mais sur des examens (écrits et oraux) et sur la mise en avant de projets, permettra aussi une plus grande richesse des cohortes d’étudiants dans les formations en santé en France.

La stratégie qui vous est offerte à partir de 2020 est celle du « tout est possible » :

• Postulez en PASS sur le portail santé si c’est ce que vous sentez comme vous correspondant le mieux et assurez vos arrières en choisissant un enseignement mineur qui vous permettra de rejoindre la licence correspondante si vous n’obtenez pas les résultats nécessaires à l’accès à la DFGS2. Si vous vous voyez bien médecin mais êtes aussi passionné de littérature, un PASS avec une mineure en lettre vous permettra de passer en 2^ème année de licence de lettre si vous n’avez pas pu accéder à la DFGS2.
• Postulez-en L.AS pour contourner la concurrence qu’il ne manquera pas d’y avoir en raison de l’afflux d’étudiants qui vont demander le PASS qui n’apportera au final que 60% des admis en DFGS2. Si vous souhaitez réaliser des études de pharmacie par exemple, une licence de chimie pourra vous permettre d’intégrer ces études en fin de 1^ère, 2^nde ou 3^ème année de licence, et d’y exploiter vos apprentissages de ces années d’études.

Une seule certitude commune à tous les choix, accéder à des formations en santé va continuer à nécessiter une forte motivation et beaucoup de travail. Il va donc de soi que nous vous conseillons un travail approfondi sur qui vous êtes et ce que vous voulez devenir. Un travail approfondi d’orientation https://www.feeduc.eu/formations/ pour déterminer un projet qui vous conduira à l’un des métiers fait pour vous et aux parcours qui vous en permettront l’accès.

D’une manière générale, les formations dans le domaine de la santé en Espagne sont et resteront des options intéressantes car il s’agit, dans la plupart des universités, de formations d’une très grande qualité.

Nous vous rappelons ici, que contrairement à ce qui est le cas dans certains autres pays, même européens, les universités privées en Espagne sont sous le contrôle institutionnel de l’État espagnol. Lorsqu’elles sont autorisées à délivrer des diplômes d’État, ce qui est obligatoire pour pouvoir exercer dans le domaine de la santé, elles acceptent ce contrôle et ne peuvent pas y déroger.

Concernant les MMOP, l’appréciation de l’intérêt que peut représenter l’Espagne varie de l’une à l’autre :

• Maïeutique (sage-femme) : Cette formation ne présente selon nous aucun intérêt en Espagne. Tout d’abord il ne s’agit pas en Espagne d’une formation médicale comme en France, mais juste d’une spécialisation à l’issue d’études d’infirmières https://www.feeduc.eu/formation/ecole-infirmier-espagne/ . Cette formation, appelée « matrona » n’est en aucun cas certaine d’accès car l’accès à la formation est soumis à un concours une fois vos études d’infirmerie terminées. Vous risquez, en outre, d’être « un peu juste » dans la maîtrise des connaissances et compétences lors de votre retour en France pour exercer. C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que FEEDUC ne propose pas d’accompagnement pour les études de sage-femme en Espagne.
• Médecine https://www.feeduc.eu/formation/etude-medecine-espagne/ : Les études de médecine sont extrêmes difficiles d’accès en Espagne, que ce soit dans le système universitaire public ou dans le système universitaire privé. IL faut aussi savoir avant de s’engager dans ce parcours que les étudiants de 6^ème année de médecine en Espagne sont soumis à un coucours, appelé le MIR. Celui-ci est classant mais non-diplômant ce qui signifie que, tous les ans, des étudiants qui ont réussi 6 années d’études de médecine sont recalés à ce concours et ne peuvent donc pas exercer tant qu’ils ne l’ont pas eu. FEEDUC peut vous proposer un accompagnement pour faire des études de médecine en Espagne mais pour avoir une chance d’être admis les étudiants doivent avoir d’excellents bulletins de notes de 1^ère et de terminale et ils doivent maîtriser parfaitement l’espagnol. Un autre cursus qui est parfois choisi pas les étudiants qui n’ont pas été admis en médecine en Espagne est celui de biotechnologie. L’accès y est moins sélectif.
• Odontologie (dentaire) https://www.feeduc.eu/formation/etude-dentaire-espagne/ : Les études dentaires en Espagne sont d’un excellent niveau et nous recevons en permanence des éloges de professionnels et de patients français sur des étudiants issus des universités que nous avons sélectionnées en Espagne pour les études dentaires https://www.feeduc.eu/formation/etude-dentaire-espagne/ . Si ces études vous intéressent en Espagne, sachez qu’il existe une sélection car il y a moins de places que de candidats. La sélection se fait généralement sur les notes du lycée et celles obtenues au baccalauréat. Un bon niveau d’espagnol fait la différence entre les meilleurs dossiers et c’est aussi le meilleur moyen de réussir ses études dentaires en Espagne.
• Pharmacie https://www.feeduc.eu/formation/etudes-pharmacie-espagne/ : Les études de pharmacie ayant toujours été les plus faciles d’accès en PACES en France, la demande pour faire ces études en Espagne est assez peu élevée. Toutefois, tous les étudiants qui ont fait ce choix, nous ont dit être très satisfaits des moyens matériels et des professionnels qui assurent leurs cours. Ils nous font aussi des retour élogieux sur les prestigieux lieux de stage auxquels ils ont accès et auxquels, nous disent-ils, ils n’auraient certainement pas eu accès s’ils avaient fait le choix de réaliser leurs études de pharmacie en France.