Étudier en Espagne : Intégrer une université publique en Espagne.

La principale contrainte que vous allez rencontrer si vous préparez un projet d’études universitaires dans le système public en Espagne, est la difficulté d’accès aux informations pour mettre en œuvre une demande d’inscription conforme et dans les temps.

Effectivement, les informations et les délais peuvent changer selon la région, l’université choisie au sein d’une région mais aussi selon la formation elle-même. Les informations peuvent aussi changer d’une année à l’autre (ex : en 2020 on ne vous demandait pas de certification d’espagnol et, dans certaines universités, en 2021 cette exigence est apparue « au dernier moment »)

C’est pourquoi une connaissance du terrain et un suivi régulier est indispensable lorsque l’on envisage un tel projet d’études en Espagne.

La seconde difficulté est due au fait que la sélection, pour étudier dans une université publique en Espagne, est très importante (surtout dans le cadre des formations dans le domaine de la santé). La sélection se fait sur le dossier scolaire de l’étudiant.

L’entrée dans les universités publiques en Espagne est évaluée sur le système appelé la « Nota de Corte ».

Si vous avez cherché des renseignements sur les études supérieures en Espagne vous avez déjà inévitablement entendu parler de la « nota de corte ». Mais, de quoi s’agit-il vraiment ?

C’est une note, quantifiée sur 10 (plus 4 points qui peuvent être obtenus par des épreuves complémentaires), prise en compte pour intégrer le système universitaire public en Espagne.

Elle est calculée pour chaque étudiant, en fonction de ses résultats scolaires au cours de ses deux dernières années d’études au lycée et de l’examen d’accès à l’université. La « nota de corte » sera, la moyenne individuelle du « plus faible » étudiant admis dans une université publique donnée, une année donnée, sur un cursus donné.

De manière assez fréquente, les étudiants qui nous contactent, et bien qu’ils considèrent que leur dossier scolaire n’est pas mauvais ou même bon, sont loin d’avoir les notes qui leurs permettront intégrer l’université publique de leur choix.

Ils en sont même, quelques fois, TRÈS loin : la moyenne de l’étudiant sur 20 points est en effet parfois proche de celle qui est nécessaire pour y entrer…mais sur 10 points ! Quand vous voulez intégrer un cursus dans une université qui a traditionnellement un « nota de corte » de 12,5 vous ne pouvez pas présenter un bac avec une moyenne de 12/20 car vous êtes juste, plus ou moins, à la moitié de ce qu’il vous faudrait….

Vous pouvez, comme dans l’exemple ci-dessus, trouver fréquemment des « notas de corte » supérieures à 10/10 et pouvant aller jusqu’à 14/10 puisque les étudiants espagnols passent des examens (l’EVAU) d’accès à l’université pour améliorer la pondération individuelle de leurs candidatures. Les étudiants qui ne sont pas issus du système éducatif espagnol ne passent pas l’EVAU mais peuvent s’inscrire à des épreuves appelle les PCEs.

Les résultats à ces examens permettent de rajouter jusqu’à 4 points de plus qui se rajoutent à la note individuelle ce qui leur permet de postuler avec un dossier valorisé à plus de 10/10.

On ne vous cache pas que, par exemple dans le cadre des formations dans le domaine de la santé ou de l’ingénierie, aucune université publique n’aura une note d’accès, « nota de corte » inférieure à 10/14.

Le passage  d’épreuves supplémentaires ou équivalents est donc, dans ce cas, indispensable pour un étudiant étranger qui voudrait accéder à une formation dans le domaine de la santé (vétérinaire , médecine , kinésithérapie , infirmerie , dentaire , etc.) ou à certaines filières d’ingénierie dans une université publique espagnole.

Un étudiant étranger peut donc, lui aussi, augmenter sa note par divers moyens (examens PCEs ou, pour certaines universités publiques, par la reconnaissance de notes).

La « nota de corte » n’est pas le seul critère de sélection dans les universités publiques espagnoles. Il y a un autre paramètre, et c’est certainement celui-là qui est le plus important et aussi le plus facile à obtenir avant même de penser à postuler pour une université publique en Espagne : un bon niveau d’espagnol !

La plupart des étudiants qui nous contactent avec l’objectif d’intégrer une université publique en Espagne sont extrêmement surs d’eux et de leur excellent niveau d’espagnol…

Malheureusement, 90% d’entre eux n’ont pas le niveau qu’ils imaginaient avoir !

D’où vient cette différence entre le niveau réel et le niveau fantasmé ?

Bien souvent des messages passés dans leurs lycées en France qui ont induit en erreur les étudiants qui ont de bons résultats scolaires en espagnol et à qui le système éducatif français passe le message qu’ils possèdent un niveau B2. Un élève en fin de terminale, même « bon » en espagnol est le plus souvent en fin d’acquisition du niveau B1 mais il sera très rarement vraiment en maîtrise du niveau d’espagnol B2.

Dans les faits, nous ne constatons effectivement que très rarement un niveau B2 (le plus communément demandé par les universités publiques) acquis à la fin du lycée.

Par ailleurs, la grande majorité des 10% d’élèves qui ont réellement le niveau d’espagnol demandé par les universités publiques, ne possèdent pas de certification officielle de celui-ci. Ces candidats, avec le niveau d’espagnol suffisant, ne pourront parfois pas non plus démarrer une candidature tant qu’ils ne possèderont pas cette certification officielle (DELE ou SIELE)  https://www.feeduc.eu/blog/comment-faire-certifier-son-niveau-despagnol-pour-etudier-en-espagne/

Donc, si vous souhaitez pouvoir être choisi pour intégrer une université publique en Espagne, vous devez impérativement redoubler d’efforts en espagnol (cours d’espagnol en présentiel en France ou à distance, séjours linguistiques en Espagne, etc.) pour d’atteindre un bon niveau d’espagnol (B2 minimum) et le faire certifier assez tôt pour pouvoir postuler !

Attention : il n’est pas rare que rien sur ce point rien ne soit indiqué sur les procédures d’admission (pour certaines universités publiques c’est tellement évident qu’ils « oublient » de le mentionner) et qu’au dernier moment le dossier de demande d’admission d’une université publique ne soit pas recevable car l’étudiant ne peut pas fournir de certification officielle. Si vous en possédez une vous pourrez répondre à toute demande, même rajoutée au dernier moment par l’université. Une seule solution pour parer à toute éventualité : anticiper !